Elle a traversé 6 siècles sans trop de dommages (du XIII ème au XVIIIème). Ni la guerre de cent ans, ni les guerres de religion ne l’ont atteinte de manière importante. Il aura fallu l’avidité de l’acquéreur de l’abbatiale, vendue en 1796 comme bien national, pour que les 2/3 de ses pierres soient « recyclées » dans les alentours, au XIXème siècle.
Aujourd’hui, subsistent donc :
- 3 absidioles sur les 4 initiales : les 2 donnant sur le côté sud du transept et la plus proche de l’abside sur le côté nord du transept.
- L’intégralité de la maçonnerie du croisillon sud du transept,- l’intégralité du mur sud de la nef.
En 1966, des fouilles ont permis de restituer le tracé des murs ouest et nord de la nef et du croisillon nord du transept. Les tracés de l’abside et de l’absidiole disparues étant eux, restés parfaitement visibles.
De sorte qu’aujourd’hui, nous connaissons parfaitement les dimensions exactes, au sol, de l’édifice et il est évident que toute restitution devra les respecter.
Il est trop tôt pour savoir dans quels matériaux (pierre ? bois ? verre ? acier ? combinaison de matériaux ?) il conviendra de restituer l’abbatiale de La Grainetière puisque ce projet est prévu dans notre 3ème plan quinquennal de restitution de l’Abbaye.
Mais, outre que le temps passe vite… il n’est pas impossible que nous soyons amenés à y réfléchir rapidement pour garder une unité de style à l’ensemble des travaux de restitution.